Droit du dommage corporel

Le droit du dommage corporel (ou droit du préjudice corporel), est une notion aux confins des univers de la médecine et du droit : le préjudice est le résultat d’un dommage corporel, qui découle généralement d’un événement soudain comme un accident ou une agression.

Le dommage corporel se définit comme l’atteinte non seulement à l’intégrité physique, mais également à l’intégrité psychique de la personne.

Les séquelles conservées par une victime peuvent être diverses et plus ou moins graves : elles peuvent aller d’une simple fracture à un traumatisme crânien, à une paraplégie ou une tétraplégie…

Ce sont autant de handicaps qui auront des répercussions importantes voire considérables sur l’existence de la victime.

Les séquelles peuvent également être psychiques (stress post-traumatique, anxiété, dépression…).

En droit français, le principe de réparation intégrale garantit à la victime une indemnisation complète des dommages subis, sans perte ni profit, permettant ainsi de la replacer, autant que faire se peut, dans la situation qui était la sienne avant le fait dommageable.

La mise en œuvre de ce principe requiert une analyse méticuleuse de chaque poste de préjudice et une connaissance approfondie du droit du dommage corporel.

Postes de préjudice indemnisables

Les postes de préjudice indemnisables sont classés en deux grandes catégories : les préjudices patrimoniaux et les préjudices extrapatrimoniaux, qui se subdivisent eux-mêmes en postes temporaires (avant consolidation) et permanents (après consolidation).

La nomenclature de référence utilisée est la nomenclature Dintilhac, largement adoptée par les juridictions judiciaires.

Préjudices patrimoniaux temporaires :

Ces préjudices concernent les pertes économiques et dépenses engagées avant la stabilisation ou consolidation de l’état de la victime :

  • Dépenses de santé actuelles : frais médicaux, hospitaliers, paramédicaux, pharmaceutiques et d’appareillage nécessaires au traitement de la victime.
  • Frais divers : frais annexes supportés par la victime ou ses proches du fait du dommage corporel.
  • Tierce-personne temporaire : prise en charge des frais liés à l’intervention d’une aide humaine nécessaire à la victime pour les actes de la vie quotidienne. 
  • Pertes de gains professionnels actuels : perte de revenus liée à l’incapacité temporaire de travail.

Préjudices patrimoniaux permanents :

Ces préjudices concernent les pertes économiques et dépenses après la consolidation de la victime. 

  • Dépenses de santé futures : frais médicaux, paramédicaux ou d’appareillage à venir.
  • Frais de logement adapté : aménagement ou acquisition d’un logement adapté à l’état de la victime.
  • Frais de véhicule adapté : aménagement ou acquisition d’un véhicule adapté
  • Assistance par tierce personne : prise en charge des frais liés à l’intervention d’une aide humaine pour les besoins permanents de la victime toute sa vie durant.
  • Pertes de gains professionnels futurs : Pertes de revenus professionnels (totale ou partielle si la victime a dû réduire son activité.
  • Incidence professionnelle : préjudices touchant à la sphère professionnelle, tels que la dévalorisation sur le marché du travail, la perte de chance professionnelle, la pénibilité accrue du travail.
  • Préjudice scolaire, universitaire ou de formation : retard ou renoncement à des études ou formations dû à l’incapacité conservée.

Préjudices extrapatrimoniaux temporaires :

Ces préjudices concernent les atteintes non économiques subies avant la stabilisation de l’état de la victime :

  • Déficit fonctionnel temporaire : incapacité fonctionnelle totale ou partielle avant consolidation.
  • Souffrances endurées : douleur physique et souffrance psychologique éprouvées avant consolidation.
  • Préjudice esthétique temporaire : altération de l’apparence physique pendant la maladie traumatique.
  •  

Préjudices extrapatrimoniaux permanents :

Ces préjudices concernent les atteintes non économiques permanentes subies après la stabilisation de l’état de la victime :

  • Déficit fonctionnel permanent : atteintes aux fonctions physiologiques, les douleurs permanentes, la perte de la qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence.
  • Préjudice esthétique permanent : atteinte durable à l’apparence physique.
  • Préjudice d’agrément : impossibilité de pratiquer régulièrement une activité spécifique sportive ou de loisirs.
  • Préjudice sexuel : atteinte à la sphère sexuelle, incluant perte du plaisir lié à l’acte sexuel (perte de libido, perte de la capacité à réaliser l’acte, difficultés positionnelles), soit du préjudice lié à une impossibilité ou à une difficulté à procréer.
  • Préjudice d’établissement : impossibilité de réaliser un projet de vie familiale (renonciation à fonder une famille) 
  • Préjudices permanents exceptionnels et préjudices extrapatrimoniaux évolutifs.
  •  

En cas de décès de la victime directe

  • Préjudices patrimoniaux : frais d’obsèques, pertes de revenus, frais divers des proches 
  • Préjudices extrapatrimoniaux : préjudice d’accompagnement, préjudice d’affection.
  •  

En cas de survie de la victime directe

  • Préjudices patrimoniaux : pertes de revenus, frais divers des proches 
  • Préjudices extrapatrimoniaux : préjudice d’affection, préjudices extrapatrimoniaux exceptionnels.

Préjudices patrimoniaux temporaires :

Ces préjudices concernent les pertes économiques et dépenses engagées avant la stabilisation ou consolidation de l’état de la victime :

  • Dépenses de santé actuelles : frais médicaux, hospitaliers, paramédicaux, pharmaceutiques et d’appareillage nécessaires au traitement de la victime.
  • Frais divers : frais annexes supportés par la victime ou ses proches du fait du dommage corporel.
  • Tierce-personne temporaire : prise en charge des frais liés à l’intervention d’une aide humaine nécessaire à la victime pour les actes de la vie quotidienne. 
  • Pertes de gains professionnels actuels : perte de revenus liée à l’incapacité temporaire de travail.

Préjudices patrimoniaux permanents :

Ces préjudices concernent les pertes économiques et dépenses après la consolidation de la victime. 

  • Dépenses de santé futures : frais médicaux, paramédicaux ou d’appareillage à venir.
  • Frais de logement adapté : aménagement ou acquisition d’un logement adapté à l’état de la victime.
  • Frais de véhicule adapté : aménagement ou acquisition d’un véhicule adapté
  • Assistance par tierce personne : prise en charge des frais liés à l’intervention d’une aide humaine pour les besoins permanents de la victime toute sa vie durant.
  • Pertes de gains professionnels futurs : Pertes de revenus professionnels (totale ou partielle si la victime a dû réduire son activité.
  • Incidence professionnelle : préjudices touchant à la sphère professionnelle, tels que la dévalorisation sur le marché du travail, la perte de chance professionnelle, la pénibilité accrue du travail.
  • Préjudice scolaire, universitaire ou de formation : retard ou renoncement à des études ou formations dû à l’incapacité conservée.

Préjudices extrapatrimoniaux temporaires :

Ces préjudices concernent les atteintes non économiques subies avant la stabilisation de l’état de la victime :

  • Déficit fonctionnel temporaire : incapacité fonctionnelle totale ou partielle avant consolidation.
  • Souffrances endurées : douleur physique et souffrance psychologique éprouvées avant consolidation.
  • Préjudice esthétique temporaire : altération de l’apparence physique pendant la maladie traumatique.

Préjudices extrapatrimoniaux permanents :

Ces préjudices concernent les atteintes non économiques permanentes subies après la stabilisation de l’état de la victime :

  • Déficit fonctionnel permanent : atteintes aux fonctions physiologiques, les douleurs permanentes, la perte de la qualité de vie et les troubles dans les conditions d’existence.
  • Préjudice esthétique permanent : atteinte durable à l’apparence physique.
  • Préjudice d’agrément : impossibilité de pratiquer régulièrement une activité spécifique sportive ou de loisirs.
  • Préjudice sexuel : atteinte à la sphère sexuelle, incluant perte du plaisir lié à l’acte sexuel (perte de libido, perte de la capacité à réaliser l’acte, difficultés positionnelles), soit du préjudice lié à une impossibilité ou à une difficulté à procréer.
  • Préjudice d’établissement : impossibilité de réaliser un projet de vie familiale (renonciation à fonder une famille) 
  • Préjudices permanents exceptionnels et préjudices extrapatrimoniaux évolutifs.

En cas de décès de la victime directe :

  • Préjudices patrimoniaux : frais d’obsèques, pertes de revenus, frais divers des proches 
  • Préjudices extrapatrimoniaux : préjudice d’accompagnement, préjudice d’affection.

En cas de survie de la victime directe

  •  Préjudices patrimoniaux : pertes de revenus, frais divers des proches 
  • Préjudices extrapatrimoniaux : préjudice d’affection, préjudices extrapatrimoniaux exceptionnels.