Cas particulier du traumatisme crânien

Les séquelles d’un traumatisme crânien, souvent appelé le « handicap invisible » peuvent varier en fonction de la gravité de l’atteinte, des structures cérébrales touchées et de la prise en charge médicale plus ou moins adaptée  :

  • Séquelles neurologiques : hémiplégie, paraplégie, troubles de la coordination et de l’équilibre, crises d’épilepsie, maux de tête chroniques, hypersensibilité à la lumière et aux bruits…
  • Séquelles neuropsychologiques et cognitives : troubles de la mémoire, difficultés de concentration et d’attention, ralentissement du traitement de l’information, troubles du raisonnement et de la prise de décision, désorientation spatio-temporelle, difficulté à planifier et organiser les tâches (troubles des fonctions exécutives), altération du langage (aphasie, dysphasie), anosognosie (inconscience des séquelles) …
  • Troubles sensoriels : perte ou diminution de la vision (cécité, diplopie, hémianopsie), perte ou diminution de l’audition (surdité, acouphènes), troubles de l’odorat (anosmie, hyposmie) et du goût (agueusie)…
  • Troubles psychiatriques et comportementaux : dépression et anxiété, irritabilité, agressivité, impulsivité, désinhibition, apathie et perte de motivation, boulimie…
  • Troubles du sommeil : insomnie chronique, hypersomnie, somnolence diurne excessive…

Un traumatisme crânien aura bien souvent des conséquences importantes sur l’autonomie de la victime, ainsi que sur les sphères sociale et professionnelle, qui ne seront pas prises en compte ou sous-évaluées par les compagnies d’assurances, si la victime n’est pas assistée par un avocat spécialisé et un médecin-conseil de victimes ayant une connaissance pointue des spécificités du traumatisme crânien.

Afin qu’aucun préjudice ne soit oublié et que la victime puisse bénéficier d’une réparation intégrale, plusieurs examens et bilans devront, selon les cas, être réalisés avant l’expertise médicale : 

  • Une nouvelle IRM cérébrale spécifique dont les résultats devront être interprétés par un neuroradiologue, car la victime peut présenter des déficits et troubles cognitifs qui n’apparaissent pas à l’imagerie classique,
  • Un bilan neuropsychologique complet, confié à un neuropsychologue diplômé en réparation du dommage corporel, qui permettra d’évaluer les séquelles neuropsychologiques et cognitives,
  • Un bilan ergothérapique, confié à un ergothérapeute diplômé en réparation du dommage corporel et en évaluation des traumatisés crâniens, pour l’évaluation des besoins en aide humaine, de ceux liés au logement…,
  • Des bilan ORL et ophtalmologique en cas de besoin,
  • Un bilan fonctionnel par un kinésithérapeute si nécessaire.

Vous avez été victime d’un accident ou d’une agression vous ayant occasionné un traumatisme crânien ?